Ceci-là est un dessin
tissé, pas une reproduction tissée d’un de mes dessins.
Détail.
Je l’ai découpé, il le fallait ; c’était
pour entrer dans la machine. Ensuite j’ai lancé la navette: droite gauche
plusieurs fois, enactionnant tout un
tas de leviers qui font monter et baisser une chaine de fils nylon. C’est très
long ; il faut plusieurs jours pour terminer car il y a beaucoup de fils
et beaucoup de programmes. L’armure, c’est à ce nom que l’on doit l’invention
du programme, m’a été dictée par Lily et Léa, deux tisserandes qui exercent à
Paris. C’est à elles, et à leur savoir faire séculaire que je dois rendre
hommage, sans elles je n’aurais rien fait, pas même l’idée en moi n’aurait
germée.