Sculpture, premier essai.
Travailler sur la cloche, l’un des plus vieux instruments, est une nouvelle envie.
Je passe l’analyse, car il va de soit qu’elle est un élément majeur de l’organisation sociale. C’est encore trop tôt pour développer un concept autour de ça, mais l’idée me plait.
J’ai envie de contourner son histoire, sa fonction première, et d’en faire un volume capable d’émouvoir.
En plâtre, une cloche sonne à peine. Celui ou celle qui voudrait être entendu par le plus grand nombre d’individus, devrait frapper fort. Mais en plâtre, une cloche frappée fort se brise. Ce n’est pas un bon instrument. C’est le même appareil cassé que chez les muets, les sourds, les aveugles ; l’appareil déréglé des idiots, ainsi que touts ceux qui se sentent seuls, qu’on comprend difficilement.
J’ai envie de contourner son histoire, sa fonction première, et d’en faire un volume capable d’émouvoir.
En plâtre, une cloche sonne à peine. Celui ou celle qui voudrait être entendu par le plus grand nombre d’individus, devrait frapper fort. Mais en plâtre, une cloche frappée fort se brise. Ce n’est pas un bon instrument. C’est le même appareil cassé que chez les muets, les sourds, les aveugles ; l’appareil déréglé des idiots, ainsi que touts ceux qui se sentent seuls, qu’on comprend difficilement.
La documentation que j’utilise provient habituellement de petits fascicules édités dans les années 70 par les offices de tourisme Français. Dernièrement, un guide plus récent qui rassemble une centaine de sites en Espagne, constitue ma base de travail. Le seul inconvénient est le format des images. Ce sont de petites vignettes qui font quelquefois à peine plus de 4 ou 5 cm de large – ça, plus le bout de bois, je réalise que ça fait beaucoup.
Ça s’est imposé à moi, je n’ai initialement pas prévu de jouer avec autant de barrières. D’une part, les photos de ces guides m’offrent le cadrage frontal, très plat, que je recherche.
D’autre part, je choisis mes outils en faveur du sujet. Il est rare que l’inverse se produise, et le jour où je devrais peindre, je peindrai. Après de nombreux essais, je me suis mis à employer des branches d’arbre pour cette série.
Comme elles sont rigides et n’ont aucune réserve, il faut sérieusement appuyer et revenir sans cesse pour terminer son trait. À cela il faut ajouter la gestion d’un débit incontrôlable, ce qui en fait l’outil le moins souple, le moins permissif, que j’ai eu à employer.
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