Comment
se sent-on à la fin de tous les mois quand il y a moins d’argent que plus du
tout sur son compte bancaire ? Il faut l’expliquer.
À la fin du mois,
à partir du 10, certains ayant gaspillé touts leurs revenus en alimentation ou
autres produits accessoires entament la période d’économie.
Les
personnes riches qui font des économies prélèvent sur leur épargne une somme
qui à la louche ne sera pas dépensée
pour la mettre à l’abri. Là où elle est placée, la somme d’argent s’accumule en
tas. Au début c’est un tas, puis il va grossir progressivement jusqu’à devenir
une montagne, car profitant du plaisir que cela procure aux banques l’argent
est récompensé : on lui offre de l’argent.
Cela
fait plaisir aux gens le jour où il leur arrive un coup dur, comme payer une
rançon à qui séquestre un membre de la
famille par exemple, ou bien le jour où il est décidé de faire une folie, comme
s’offrir un sac cher sans se prendre le chou.
En
revanche, ceux qui ont peut d’argent empruntent sur ce qu’ils prévoient de ne
pas avoir.
Lorsque
ce processus est engagé, il se peut que le corps tout entier tressaille à
l’idée d’une moindre dépense. Ce même symptôme qui accable les avares et les
pauvres, où chaque sou disparu arrache à l’âme un peut d’amour propre, est un serrement
de cœur. Mais il ne faut pas confondre les malades : l’un souffre de voir
disparaitre avec ses sous touts ses choix de miséreux, tandis que l’autre ne
souffre pas, il est juste angoissé. L’un est condamné, l’autre hypocondriaque.
Celui
qui décline toute invitation au terme du mois parce qu’il ne peut décemment pas
apporter une bouteille d’eau en plastique chez les gens, s’en remet au feeling ;
après tout, cela fonctionne pour les trompettistes de jazz. En journée il lance
en l’air les dès, et s’ils retombent, doit choisir entre le besoin et la
nécessité pour avancer.
Le reste du temps, il patiente chez lui.