Terreur n°7 avant tissage.
Ceci-là est un dessin tissé, pas une reproduction tissée d’un de mes dessins.

Détail.
Je l’ai découpé, il le fallait ; c’était pour entrer dans la machine. Ensuite j’ai lancé la navette: droite gauche plusieurs fois, en  actionnant tout un tas de leviers qui font monter et baisser une chaine de fils nylon. C’est très long ; il faut plusieurs jours pour terminer car il y a beaucoup de fils et beaucoup de programmes. L’armure, c’est à ce nom que l’on doit l’invention du programme, m’a été dictée par Lily et Léa, deux tisserandes qui exercent à Paris. C’est à elles, et à leur savoir faire séculaire que je dois rendre hommage, sans elles je n’aurais rien fait, pas même l’idée en moi n’aurait germée.